Les Invisibles
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 Aislinn Eirlys [Nightmare]

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Nightmare
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Nightmare


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Aislinn Eirlys [Nightmare] Empty
MessageSujet: Aislinn Eirlys [Nightmare]   Aislinn Eirlys [Nightmare] EmptyMar 10 Mar - 19:44

    -- IDENTITE --


Nom :
Eirlys
Prénom :
Aislinn
Surnom :
Nightmare. A savoir que depuis qu'elle est devenue Invisible, elle a renié son identité pour ne devenir que "Nightmare", laissant définitivement de côté son nom et son prénom.
Age :
21 ans

Groupe :
Spectres
Job :
En quelque sorte, elle est jugée comme étant à la tête des Spectres. Du moins, à la tête de ceux qui s'organisent comme une bande de mercenaires. Nightmare ne se considère pas elle-même comme chef. Elle ne refuse bien évidemment pas que quelqu'un la suive, mais tente le plus possible de n'imposer aucune autorité, et d'expliquer chacun de ses jugements.
Il va de soi que cette façon de gérer les autres est discutée et reprochée, entre ceux qui voudraient qu'elle soit plus dure, et ceux qui voudraient qu'il n'y ait aucun chef, puis ceux qui préfèreraient que ce soit quelqu'un d'autre à sa place.


    -- DESCRIPTIONS --


Caractère :

Keren Ann, On est loin


Nightmare a toujours tenté, depuis sa disparition aux yeux des êtres vivants normaux, de marquer une profonde rupture entre l'Invisible qu'elle était devenue et la jeune femme qu'elle avait été. C'est un moyen comme un autre d'enterrer quelque chose qui lui paraît désormais comme intouchable.
Mais quoiqu'elle puisse dire, au fond d'elle, Nightmare sait parfaitement qu'elle ne peut pas se renier totalement.

Aislinn était un prénom qui lui allait parfaitement. Ce prénom Irlandais signifiait "rêve" ou "vision". Et ce n'est pas pour le plaisir de la sonorité qu'elle est devenue le Cauchemar. La demoiselle a marqué son changement, son passage dans l'ombre.
Elle avait vécu vingt-et-un ans parmi les gens normaux. Elle avait été une petite fille sans histoire, avec des parents divorcés. Effacée, très vite captivée par la musique. C'était grâce à son grand-père, un très bon chef d'orchestre. Il avait fait d'elle une très bonne violoncelliste, avec cet instrument qui paraissait énorme à côté de la petite fille. Aussi énorme que rassurant.
Si elle pouvait obtenir l'attention des adultes dans les réceptions de son grand-père, cela ne plaisait pas aux autres enfants. Elle mit quelques années avant de s'ouvrir aux autres. Aislinn était une passionnée. Passionnée par les études, par la musique, par la course à pieds... des choses peut-être très diverses, mais qui parvenaient à la couper du reste du monde.
Elle fut élevée essentiellement par les figures paternelles de son entourage. Son père et son grand-père, donc. C'était très important pour elle, c'était d'ailleurs un peu de l'idolâtrie. Ils étaient sages, puissants. Il suffisait d'un mouvement de baguette à son grand-père pour contrôler des dizaines de personnes.
Mais on peut dire ce qu'on veut, même les enfants les plus renfermés, même les plus passionnés par leurs occupations, finissent par briser leurs chaînes ; même si ces chaînes, ils les ont construites eux-mêmes. Aislinn eut une crise d'adolescence, donc. Ou plus exactement un besoin de changer. C'était le lycée, c'était beaucoup moins intime que durant ses études précédentes. Et, malheureusement, on ne pouvait pas quitter son propre silence d'un jour à l'autre. La solitude qu'elle s'était imposée l'enfermait, l'empêchait d'aller à la rencontre des gens de sa classe.
Mais Aislinn était quelqu'un qui osait. Et quand elle vit des affiches d'audition pour entrer dans un groupe de rock, elle s'y présenta. Avec son énorme violoncelle. Et elle brilla, probablement plus que jamais. Elle entra dans le groupe, apprit à se servir d'une basse électrique, parce que le violoncelle n'était pas franchement à sa place et fit les chœurs. Son rôle, c'était d'accompagner. Et elle appréciait marier sa discrétion à sa passion. Même si laisser le violoncelle pendant la scène ne lui plaisait que très peu.
Et après ? Que dire d'autre d'Aislinn ? On peut parler de sa tendance à brûler. A se vouer corps et âme à la musique, à s'y perdre aussi. On peut dire qu'elle n'est plus restée musicienne bien longtemps. Qu'elle eut le sentiment de se fondre dans son instrument. On peut dire qu'il y a eu la drogue... pas trop, vous dirait-elle, seulement quand la vie faisait trop mal. On peut parler de sa bisexualité remarquée à une soirée après un concert, ses proches gênés par cette attirance. Il y eut le rejet de son groupe car elle n'était pas assez vendeuse, la chanteuse qui commença une carrière solo, et l'oubli.

Et la mort, vous dirait Nightmare. Car Aislinn Eirlys n'existe plus. Parce qu'elle est passée de rêve à cauchemar.


Daphné, l'Insoumise


Il n'est pas rare que Nightmare se demande ce qui a réellement changé en elle.
Elle est toujours aussi seule. Et cela la rend toujours aussi mal. Il lui est devenu évident que c'est dans le regard des autres que l'on existe. Le reste c'est du vent, une forme d'égoïsme. C'est à travers un regard que l'on sent qu'on est là. Un regard, ou un geste.

Aislinn avait toujours été très tactile, Nightmare l'est tout autant. Cela avait commencé quand elle avait touché son violoncelle, son instrument. Quand le bois, son travail et son odeur, l'avaient ravie à la réalité. C'était ce qu'on appelait un coup de foudre, une reconnaissance absolue de ce qui deviendrait le plus important pour elle. Et cela était passé par le toucher.
Depuis, ce sens paraît difficilement géré par Nightmare. Si les Invisibles ne se voient pas, on peut les frapper, comme on peut les caresser. Au final, c'est par le toucher qu'ils peuvent le mieux prouver leur existence. C'est pour cela qu'elle évite d'entrer en contact avec les autres êtres humains : quitte à avoir disparu, autant le faire complètement. Autant faire songer aux autres qu'elle est bien morte. Et les tromper, leur mentir.
D'un autre côté, elle ne peut pas empêcher un frisson quand quelqu'un la frôle, visible ou non. Si elle est de première apparence - et de seconde, et de troisième, etc - extrêmement froide et prompte à une ignorance calme, vous savez, de ces gens qui semblent à peine vous observer ; au fond, Nightmare a une façon de fonctionner assez particulière. Ceux qui parviennent à la toucher peuvent se vanter - mais ne le font pas car ils ne le savent pas - d'avoir capter son intérêt et son affection. A savoir que si elle ne vous apprécie guère, elle aura un manifeste et rapide mouvement de recul.

Passionnée, elle l'est restée aussi. Si courir ne l'intéresse plus, elle garde la musique comme intérêt principal. Le second est pour le vol d'objets divers, simplement dans le but de ravir des morceaux de vie aux gens. Le troisième, c'est sa Némésis. Elle éprouve le besoin de se venger de ceux qui l'ont rendue Invisible. Car, oui, pour elle l'Invisibilité n'est pas un fait offert par des sentiments personnels, mais par une ignorance de soi du point de vue des autres. C'est de la faute de ceux qui ont cherché à la faire disparaître, simplement par le silence, par la froideur, par le manque d'intérêt.
Oui, ce qu'elle reproche aux autres, elle pourrait se le reprocher à elle-même. Parfois, elle s'en rend compte. Elle souffre d'autant plus quand elle agit de la manière reprochée aux gens de son ancienne vie. Personne n'accepte réellement ses défauts.

Nightmare, au fond, est simplement quelqu'un de triste qui se dissimule derrière une vengeance.

Physique :


Camille, La jeune fille aux cheveux blancs


Les draps glissèrent le long des courbes de Nightmare.

Endormie, elle arborait un air des plus paisibles. Si elle n'avait rien de particulier physiquement, du moins rien qui ne fasse d'elle un mannequin ou une quelconque égérie, elle n'était pas non plus désagréable à regarder. Elle était dans la norme, à vrai dire, et ainsi elle était difficilement remarquable dans la foule.
Enfin, difficilement remarquable si on ne voyait pas les notes de musique au dessus de son œil gauche, ni ces tatouages qui lui barraient les yeux, ni les ronds sur son épaule et au-dessus de son œil droit. Ces dessins sur son corps sont pour elle un moyen d'exprimer ce qu'elle est. Et elle est esclave de la musique. Difficile, donc, quand on la voit, de ne pas la reconnaître.

Les lèvres de l'endormie, naturellement sombres, esquissèrent un sourire rêveur. Comme beaucoup de monde, elle était bien plus jolie avec cette expression. Il y avait quelque chose de timide dans ce plissement de bouche, quelque chose d'intouchable. Comme si ces lèvres réclamaient un baiser en défiant quiconque d'oser s'approcher d'elles.

Une mèche prit la peine de couvrir ces lèvres. Les cheveux d'Aislinn étaient bruns, mais semblaient d'un fauve très sombre selon les reflets du soleil. Ils mettaient, aidés de ses lèvres rouges, en valeur les yeux d'un vert extrêmement clair, fluo même, qui étaient à l'instant dissimulés derrière ses paupières.
Fut un temps où ses yeux n'étaient pas aussi étonnants. A la base, ils étaient d'un vert mêlé de noisette. Rien d'extraordinaire, rien de captivant, mais, comme d'habitude, rien de désagréable non plus. Avant, quand elle était normale, son regard tranchait déjà avec le reste de son visage. Elle avait des yeux qui savaient observer... ou peut-être au contraire, qui déroutaient parce qu'ils ne voyaient pas ce qu'il fallait. Les gens qui avaient connu Aislinn, sur le tombeau factice de la demoiselle, avaient eu du mal à savoir si elle avait un regard pénétrant, ou si au contraire, elle donnait l'impression qu'elle ne voyait pas les gens, qu'elle les survolait pour se perdre dans des rêves.

Le poignet fin de la demoiselle se serra non loin de son visage. Elle avait des mains agiles, des doigts de pianiste, comme certains diraient. Ses doigts étaient longs et fins, envoûtants, chargés d'un sens du rythme difficilement égalable. A croire que chaque battement de cœur de leur maîtresse était un coup donné sur une batterie.

A moitié endormie, elle chassa le drap qui lui tenait trop chaud. Nightmare ne mettait pas grand chose pour dormir. Elle était, à la base, peu pudique. Certains appréciaient ce trait de sa personnalité. Parce que la demoiselle avait une poitrine tout à fait raisonnable, de celles qui, sans être réellement handicapantes, pouvaient capter un regard sans trop de peine. Il n'y avait cependant rien de disproportionné par rapport au reste de son corps, agile et relativement musclé.

L'aube se levait et la lumière naissante caressait ce corps sans l'inquiéter. Jusqu'à ce que des voix de Spectres déjà éveillés gênent le sommeil de la belle endormie. Nightmare grogna, fronçant les sourcils dans une expression sévère, exprimant un simple « Font chier ! » avant de dissimuler son visage sous son oreiller. La voix de la demoiselle n'était pas parfaite, probablement trop rauque. Mais cette voix ensommeillée changeait du tout au tout quand elle se mettait à chanter...

Particularité :
Nightmare possède, comme dit au-dessus, un certain nombre de tatouages. Elle n'en est certes pas recouverte, mais ils sont placés de telle sorte qu'il paraît impossible de les ignorer, quand on la voit. Son corps est pour elle un moyen de communication comme un autre. Et son rapport à la musique est si physique et si fusionnel qu'il lui est évident de l'inscrire sur sa peau.


Dernière édition par Nightmare le Sam 9 Mai - 23:28, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: Aislinn Eirlys [Nightmare]   Aislinn Eirlys [Nightmare] EmptyJeu 12 Mar - 13:07

    -- BIOGRAPHIE --


La famille :
Si Nightmare semble actuellement s'être détachée de sa famille, Aislinn en avait bel et bien une.
Elle avait très peu de rapports avec sa mère qui, mal à l'aise dans la maternité et dans son couple, s'est détachée après avoir eu deux enfants. Aislinn était l'aînée, et était considérée par sa mère, Bridget Killan, comme responsable de ses déboires sentimentaux avec à peu près tout le monde. Il est donc aisé de deviner qu'elles ne s'appréciaient que très peu.
La demoiselle qui nous intéresse avait donc été éduquée en grande partie par son père, John Eirlys, et son grand père paternel, Matthew. Le premier est gérant du plus grand magasin de musique de Hellwood, et le second chef d'orchestre. C'est donc plongée dans la musique que la jeune fille a vécu.
Elle avait un frère, une demi-sœur et un demi-frère ; tous trois respectivement âgés de 20, 17 et 10 ans. Ainsi, Aislinn avait aussi une belle-mère, Ivanna, une de ces femmes qui paraissent - et sont, généralement - trop jeunes pour leur mari. Une blondasse qui louche sur l'argent d'une famille qui a réussi par la musique, et qui se moque de l'existence des autres, que ce soient ses enfants ou ceux du premier mariage.


Histoire :

Superbus, Butterfly


Toutes les vies commencent par une étreinte.
John plaisait à Bridget. Il avait le charme de quelqu'un qui avait du mal à rester sur terre. Un peu ailleurs, mignon comme tout, elle l'avait dragué en se présentant pour un poste de vendeuse dans le magasin. Ils avaient fini l'entretien dans l'arrière boutique, avec la fameuse étreinte, et elle avait décidé que ce ne serait qu'une histoire d'un jour.
Elle n'avait pas prévu de tomber enceinte. Son fiancé était à cet instant en voyage pour plusieurs mois en Allemagne. Elle ne voulait pas d'enfant, mais ses convictions étaient telles qu'elle ne pouvait pas avorter. Son fiancé la quitta, elle se retrouva seule, alla expliquer sa situation à John Eirlys. Lui, il était amoureux d'elle. Si les sentiments n'étaient pas réciproques, loin de là, elle pouvait mettre de côté son indifférence pour permettre à l'enfant qu'elle portait d'avoir un foyer stable. Plus stable que celui d'une jeune femme sans travail. Ils se marièrent, même si elle se jugeait trop jeune. Elle avait dix-neuf ans et elle était mère d'une petite Aislinn, le parfait mélange entre ses deux parents.

La vie n'est pas simple, surtout quand on la passe à se mentir. A vingt ans, elle eut un fils. A vingt-trois ans, elle ne supporta plus ce qu'elle était et quitta la maison des Eirlys. John s'occupa de ses enfants avec son père, Matthew Eirlys, un chef d'orchestre aussi lointain et rêveur que son fils et sa petite-fille.

Ce fut ainsi que commença la vie d'Aislinn Eirlys. Responsable de la chute de sa mère, du moins ce fut ainsi que cette femme présenta la situation à l'enfant, elle se dissimula très vite dans la discrétion, de peur de briser quelqu'un d'autre par sa simple existence.
Matthew remarqua très vite le caractère effacé de sa petite fille, tout autant que cette curiosité qu'elle montrait quand elle entrait dans une pièce emplie d'instruments de musique. L'enfant apprit le solfège et la rythmique avant la lecture. Elle avait une oreille très attentive à chaque morceau que son père et son grand-père voulaient bien lui faire écouter. Elle avait même l'air de bien mieux comprendre les mélodies que les voix.
Quand elle entra à l'école, elle reçut ses premiers cours de violoncelle. Elle avait l'air si petite à côté de l'instrument, mais si douée, que Matthew se promit de très vite lui en offrir une. Aislinn était née pour être violoncelliste.
A ses huit ans, elle reçut "son violoncelle à elle". L'instrument qui ne la quitterait que pour être rénové pendant toutes les années qui suivirent. L'enfant ne se lassait pas de jouer. Et tant pis pour son côté asocial à l'école. Elle était heureuse ainsi, parce qu'elle pouvait faire de bien jolies choses. Et il n'y avait rien de mieux que cette fierté dans les yeux de sa famille quand elle faisait des petits concerts devant les invités des réceptions de son grand-père. Rien de mieux que les "J'ai hâte de la faire rentrer dans mon orchestre" de Matthew. Elle ne pouvait que sourire en l'entendant dire cela. C'était vrai, elle avait envie de jouer avec lui.
A l'école, ça se passait bien. Enfin, les études, ça se passait bien. Le reste elle s'en moquait.


Cocosuma, The Man who sold the World


Arrivée au lycée, elle se tourna vers le rock. Elle avait envie d'être quelqu'un d'autre qu'un être effacé. Elle passa des auditions, qu'elle réussit avec brio. Si les gens du groupe ne s'attendaient pas à avoir un violoncelle, ils furent heureux d'avoir quelqu'un comme Aislinn parmi eux. Elle chantait et jouait, le tout uniquement dans un rôle d'accompagnateur. Cependant, très vite, la chef du groupe décida que le violoncelle ne serait sorti que pour des morceaux rares. Aislinn se mit à la basse électrique, frustrée, mais parut très bien se débrouiller.
Les concerts, le spectacle, cela avait quelque chose de grisant qui allait parfaitement à quelqu'un qui appréciait les montées d'adrénaline. Parce que tout était là, dans le jeu, dans le trac avant de monter sur la scène.
Aislinn aimait ce qu'elle faisait, malgré son envie de jouer un peu plus son instrument. Elle plongea dans le groupe comme si, elle-même, elle était devenue un de leurs instruments. Elle les suivit, dans les fêtes, l'alcool et la drogue. Si elle gardait un semblant de distance, cela ne se voyait pas forcément. Le lycée terminé, elle continua avec le groupe qui faisait son petit bonhomme de chemin.
Ils étaient connus, dans la ville. C'était un peu un groupe de rock de Hellwood. Et si elle était le membre qui avait le moins de succès - elle n'était pas aussi mise en valeur que la chanteuse ou le guitariste - , cela lui allait.
Ou peut-être pas. Peut-être qu'elle aurait aimé, plutôt, briser cette discrétion qui l'avait prise depuis qu'elle était toute petite.

Pourtant, la situation dura plusieurs années.
Peu avant la fin du groupe, elle sortit avec le batteur. Cela lui donnait l'impression d'être une mélodie entre les doigts d'un rythme. Oui, c'était au delà d'un couple normal, c'était l'alliance entre deux instruments. Il semblait la comprendre au moins aussi bien qu'elle le comprenait. Tous deux étaient des personnes seules, lointaines, qui avaient besoin de réconfort, ou d'un peu de force à laquelle ils n'étaient pas habitués.
Et, comme beaucoup de choses avec elle, si cette relation fut passionnée, et qu'elle ne se dérangea pas pour la montrer à ceux qui s'intéressaient au groupe, elle fut de courte durée.
Pourtant, pour une fois, elle ne s'était pas plongée dans une relation amoureuse sans sentiment. La chute n'en fut que plus difficile. Elle perdit une bonne partie de ce peu de courage et de confiance qu'elle avait en elle. La seule chose qui put la rattraper de sa mélancolie fut la musique... et la drogue, probablement, même si elle le niait.


Emilie Simon, Space Oddity


Le groupe se brisa. La chanteuse partit faire une carrière solo, le guitariste l'accompagna, l'ex d'Aislinn alla dans un autre groupe, et Aislinn... elle tenta une carrière solo à son tour, mais sa discrétion l'empêcha de parvenir à percer. De plus, la chef de son groupe avait découvert avant de partir qu'Aislinn était bisexuelle. Si l'intéressée n'était pas gênée par sa sexualité, le fait avait été présenté comme s'il s'agissait d'une tare... Rares étaient ses fans, et il s'agissait essentiellement de fidèles à son ancien groupe.
Rien qui ne puisse la faire vivre, dans tous les cas. Elle se tourna vers le métier de vendeuse avec son père, mais c'était loin d'être aussi attrayant que la scène, pour la jeune femme. Elle ne lâchait pas prise, accrochée à son rêve de gloire.
Encore sur sa tristesse suite à sa rupture, et désespérée par ses échecs en musique, Aislinn traînait dans des soirées miteuses et se détruisait avec les produits illicites.
Il y eut aussi ce soir où elle décida d'en finir avec sa vie. Ne rien être était trop fatiguant, trop détestable. Elle voulait retourner au néant. Une bouteille de whisky à la main, elle s'était dirigée vers le pont le plus haut de Hellwood. Il faisait très sombre, elle était déjà bien trop imbibée d'alcool. Elle avait déposé son violoncelle par terre, sur le pont, comme une l'unique preuve de son identité.
Aislinn passa au-dessus de la rambarde, ne se retenant qu'à la force de ses mains. Elle prit une grande respiration, puis lâcha son emprise.
Elle ne tomba pas. Quelqu'un la retint juste avant, la souleva et la déposa sur la route. Le problème fut que ce quelqu'un n'existait pas. Du moins, qu'elle ne le voyait pas. Elle entendit quelques mots qui firent gonfler son cœur, fixa le vide, puis baissa la tête, fautive.
Voilà, elle qui n'était rien, elle avait un fantôme qui se prenait pour son ange gardien.

Si cela lui offrit un peu de sursis, il fut de très courte durée.
Elle devint Invisible, comme d'autres. Un beau matin, personne ne la remarqua chez elle. Personne ne la regardait, ne la surveillait du coin de l'œil. Quand elle croisa un des grands miroirs du salon, elle ne se vit pas. Et se remercia de n'avoir adressé la parole à personne.
A personne ? Non, de sa chambre, elle avait hurlé à sa sœur de baisser le son de la chaîne hi-fi le matin. Cela pouvait encore passer inaperçu. Elle ne se manifesta pas autrement, profita du départ de la fratrie et des autres générations pour demeurer seule chez elle.
Bien sûr, constater qu'elle n'avait pas de reflet était déroutant. Elle frissonnait face au moindre miroir. Elle se rendit rapidement compte que tous les vêtements n'étaient pas capables de suivre son invisibilité. Elle fit un sac de ce qu'elle pouvait garder, prit son violoncelle puis déposa un papier chez elle :


"Je vous aime. Excusez-moi.
Aislinn."


Emily Loizeau, Ma Maison


Sa disparition déguisée en suicide, elle s'en alla. Elle jugea que c'était plus simple à accepter, plus simple à vivre, pour elle et pour sa famille. Même si elle savait d'avance que ce serait très difficile. Et qu'elle continuerait à les observer de loin.
Ses pas la menèrent dans la forêt, où elle découvrit tout un groupe de gens qui, les premiers depuis qu'elle était sortie de chez elle, la voyaient.
Ils étaient peu rassurants, au premier abord. Mais lui ressemblaient. Ils l'accueillirent, l'un d'entre eux l'avait reconnue pour ce qu'elle avait fait dans la musique, et elle devint une figure déterminante de ces gens qui vivaient dans la forêt.
Le côté multiple des Invisibles qui vivaient avec elle avait quelque chose de compliqué. Gérer tout un groupe de personnes hétéroclites, étrangement, elle était la seule à ne pas y arriver trop mal. Peut-être était-ce parce que, sans s'en rendre compte, elle avait quelque chose d'envoûtant.
Elle mit en place les Spectres, et plus spécialement en fit des mercenaires autant que des âmes vengeresses. Elle leur donna un semblant d'organisation, une vie basée sur la communauté. Avec des missions que leur donnaient les gens "normaux" contre de la nourriture et des objets - sans savoir qu'ils étaient plus que des esprits et que cela leur faisait bien plaisir - , des vols organisés... tout cela pour leur donner une occupation autre que de s'effacer dans les bois.
Aislinn avait, en disparaissant, changé de nom. Aux Invisibles des bois, elle s'était présentée comme étant "Nightmare". Depuis, elle était reconnue sous cet unique pseudo. Et Nightmare avait créé les Spectres et avaient fait d'eux un groupe de "hors-la-loi" organisé. Un danger autre que des gens perdus dans une sorte de chaos.
Bien sûr, le côté "Cour des Miracles" des Spectres en faisait quelque chose capable de se retourner contre Nightmare. Elle en était consciente. Et, pour être honnête, ce n'était pas le pouvoir qui l'intéressait, mais l'idée de donner un but à des êtres qui erraient. Au fond, elle n'était pas méchante. Juste terriblement triste et prise par un désir de vengeance, elle était une Némésis, donc.

Elle aperçut un jour, sans la reconnaître, la chef des Chimères. Nightmare fixa froidement cette "Angie", dérangée par le regard qu'elle lui portait. Elle plissa les lèvres dans une moue emplie de défi, puis plongea dans la foule du carnaval, prête à aider les Spectres à mettre fin à la vie du maire.
Tuer elle-même, elle ne l'avait jamais fait et ne comptait pas le faire une seule fois. Non, elle se vengerait autrement de ceux qui l'avaient oubliée.
Et elle continuerait à veiller sur sa famille. De loin.
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Angeline Delhaye
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MessageSujet: Re: Aislinn Eirlys [Nightmare]   Aislinn Eirlys [Nightmare] EmptySam 14 Mar - 2:14

Même si Angeline n'est pas énormement citée... Et que je boude à cause de cela -lol- voilà une fiche validée.
J'ai toujours révé de valider la fiche de l'admin xD.

Je déplace la fiche ^^.
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MessageSujet: Re: Aislinn Eirlys [Nightmare]   Aislinn Eirlys [Nightmare] Empty

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